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Capim dourado

Le capim dourado dit « l’or végétal du Brésil »

Une plante endémique et protégée du Cerrado!

Les artisanes récoltantes de Mateiros, povado Mumbuca.

Considéré comme « l’Or Végétal », le capim dourado est une espèce qui se trouve uniquement dans les régions humides du parc naturel du « Jalapào ».

Le Jalapão (en noir sur la carte), se trouve aux confins de l’état brésilien du Tocantins. Ses frontières sont les états du Piauí, de Bahia et du Maranhão. Dans cette région plus généralement qualifiée de « Cerrado » (en gris sur la carte et qui représente 5 fois la France!) ou « Savane Brésilienne », naissent les affluents des fleuves Tocantins, São Francisco et Parnaíba. C’est une réserve exceptionnelle de merveilles naturelles s’étendant sur 34.000 kilomètres carrés (la région Bretagne fait 32.000 km2..), et qui dissimule de nombreux mystères:

Qualifier le Jalapão de désert, comme c’est parfois le cas, serait une erreur, car il recèle en réalité une quantité d’eau exceptionnelle. Il se situe entre les deux plus grands aquifère du monde: l’aquifère Alter do Chao et l’aquifère Guarani, tout deux résidant essentiellement au Brésil!

La plante adulte du capim dourado est constituée d’une rosette de feuilles, poussant sur la surface du sol. C’est une vivace appartenant à la famille des Euriocaulacea (n.s: syngonanthus nitens) qui pousse dans des champs humides :

La récolte s’effectue uniquement des mois de Septembre à Novembre, étant la période ou les tiges arrivent à maturité et prennent leur éclatante couleur dorée.

Depuis 2005, plusieurs lois ont étés votées et appliquées par l’Etat du Tocantins dont ces deux principales:

– seuls les habitants du Parc du Jalapao ont le droit de récolter et travailler leur plante, sa vente en tant que matière première vers l’extérieur étant interdite pour valoriser cette tradition de vannerie fine locale et créer la valeur ajoutée sur place.

– le Capim Dourado est une matière durable et écologique. Pendant la récolte, les tiges sont prélevées sans les racines et en laissant les fleurs par terre, dans un souci d’assurer le renouvellement naturel, et le cycle de vie de la plante.

Elle est principalement utilisée pour la confection d’objets de décoration et d’accessoires de mode (bracelet, collier, boucle d’oreille, chapeau, …), par les communautés de cette région. Les indiens Xerentes ainsi que la communauté Mumbuca en sont les précurseurs.

Grâce à l’habileté et la créativité des artisans/récoltants travaillant cet « Or Végétal », et leur organisation en coopératives pour la plupart, leur vie économique s’est structurée en devenant la principale ressource de cette région avec l’éco-tourisme .

C’est lors d’un voyage au Brésil en octobre 2008 que Anaïs Tania Enoff et Sébastien Cabau, membres fondateurs de l’association, ont découverts et ramenés en France un premier échantillon de créations locales d’or végétal qui a signé le début de la mise en lumière de cette artisanat extraordinaire jusqu’alors inconnu à travers la France et l’Europe!

Depuis, nous importons directement des créations des artisans et des coopératives de Mateiros, Xerentes et de Ponte Alta do Tocantins et participons à l’élaboration de nouveaux modèles avec des pièces de montage.

La micro entreprise Biodiversiterre montée par Sébastien Cabau en 2009 a pris le relai et reverse, en plus d’un prix juste et équitable payé sur place, 5% de son CA annuel à l’association Esper’Arte pour financer ses projets et fait également du dépôt vente pour les tenues de stands de l’association lors des expositions (forums associatifs, foires bio et artisanales, marchés de l’économie sociale et solidaire…)

Neto à la récolte et transformation!

L’entreprise familiale de Jadires de Capim Dourado Jalapao:

Gilson de Mae Terra:

Le Cerrado est la région où il y a le plus d’espèces endémiques au monde en quantité, seulement l’agrobusiness du soja OGM a déjà réduit de moitié cette savane Brésilienne, soit 2,5 fois la France détruite..!

400 millions de tonnes de soja OGM sont importées en France chaque année pour alimenter les deux tiers de nos animaux d’élevage (porc, boeufs, poulets, dindes, etc.). Boycott!

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