Agro-écologie est le terme le plus adapté à la pratique utilisée depuis des millénaires par tous les peuples natifs premiers de la planète Terre. C’est l’art de cultiver et produire ce dont l’être humain a besoin pour s’habiller, se nourrir, se soigner et habiter de façon à optimiser les fonctionnalités offertes par les écosystèmes sans provoquer de déséquilibre environnemental.
L’état de symbiose entre l’être humain et son environnement, c’est respecter le règne végétal en tant qu’auxiliaire de la vie et assumer sa mission de gardien de la vie dans le règne animal. C’est grâce à cette pratique que les natifs ont réussit à garder dans la nature les espèces connues et utilisées aujourd’hui, et à réaliser le plus grand jardin cultivé : la forêt amazonienne.
En 1996, le Cahier des Charges de l’Agro Ecologie Amazonienne a été créé par 44 familles de caboclos ( métis indiens natifs) à Maues dans l’Etat d’Amazonas au Brésil sur plus de 2.500 hectares de forêt. En moyenne, chaque famille a 70 hectares de forêt dont 25% sont exploitées en agro-écologie.
De plus, la coopérative Samauma Ltda installée sur 34 hectares en agro-écologie vers Alter do Chao dans l’Etat du Para, vends également une partie de l’excédent de consommation de ces familles au Brésil et une petite partie à l’entreprise Française Biodiversiterre dont l’association Esper’Arte est partenaire depuis 2009.
Vous pouvez d’ailleurs trouver l’ensemble des éco-produits sur leur site (guarana de souche sauvage, huiles d’Andiroba, de Copaïba, beurre de Cupuaçu, encens Breu, etc.) dont 5% de leur ventes annuelles sont reversées à l’association.
L’agro-écologie amazonienne se développe sur 3 axes :
- Préserver l’environnement : agriculture sous couvert forestier, les plantes sont toujours cultivées et ne sont pas arrachées à la forêt.
- Assurer un commerce équitable, (100 % de plus, au minimum, que le prix du marché, payé sur place aux producteurs) : leur production est alors viable et ils retrouvent une totale indépendance en conservant leur culture traditionnelle.
- Offrir aux consommateurs un produit d’une qualité inégalée grâce à une sélection rigoureuse et un traitement entièrement traditionnel.
L’objectif de fond est de permettre le maintien des métiers traditionnels respectueux de l’environnement dans des territoires menacés par l’arrivée de nouvelles activités hautement spéculatives : ▪ industries forestières, recherche minière et pétrolière, agriculture intensive (soja, café…), élevage de bétail.
Pour connaître le Cahier de Charges dans son intégralité :
Quelques vidéos vous montrant la région, le peuple, la réalité :
Amazonie : Un documentaire déjà édifiant d’ « une menace nommée soja » (archives RTS 2005) – https://youtu.be/qvYw8kppvAE
Un bilan de la déforestation en 2021 sachant qu’à partir d’octobre 2022, le triste record a déjà été battu… https://www.youtube.com/watch?v=9b3TieDBpUU
7 Vidéos du projet filmées en 2009 et présentées par notre partenaire Nil Monteiro, pilote du projet AEA sur place (nouvelles vidéos prévues en 2024):